La migration de main-d’oeuvre

C’est une préoccupation prioritaire de nombreux Etats, qu’il s’agisse de pays d’origine ou de destination. Sachant qu’il y a plus de 86 millions de travailleurs migrants dans le monde, les enjeux sont énormes. Trois facteurs décisifs continueront d’alimenter les mouvements de ce type : le facteur d’attraction que constitue l’évolution de la démographie et celle des besoins du marché du travail dans de nombreux pays industrialisés ; le facteur d’incitation que représentent la poussée démographique, le chômage et la crise dans les pays moins développés ; et, enfin, les réseaux transnationaux établis, qui se nourrissent des liens familiaux et culturels et des relations historiques entre les pays.

Une vaste proportion de la migration de main-d’oeuvre peut être qualifiée d’irrégulière, avec une industrie clandestine qui s’en fait la complice. De plus en plus, les gouvernements aux deux extrémités du spectre migratoire élaborent des mécanismes régulatoires pour gérer la mobilité de main-d’oeuvre dans leur intérêt propre et dans l’intérêt mutuel, et l’on voit les gouvernements et les migrants se tourner vers l’OIM pour un soutien spécialisé et pour une aide à la migration régulée de main-d’oeuvre et une assistance directe aux migrants.

L’OIM vise à faciliter l’élaboration de politiques et de programmes s’accordant avec les intérêts des migrants et des gouvernements par des actions d’orientation et de renforcement des capacités, de diffusion d’informations et de sensibilisation, par la facilitation des recrutements, et par le dialogue et la coopération entre Etats. L’approche de l’OIM en matière de migration de main-d’oeuvre consiste à promouvoir la protection des travailleurs migrants et de leur famille, à favoriser le développement et à ouvrir de nouvelles voies légales pour la migration de main-d’oeuvre comme alternative à la migration irrégulière.
 

Stabilisation des communautés à risque

L’OIM intervient également dans les zones à potentiel migratoire ou dans un contexte de transition suite à une situation de crise ou d’instabilité sociale, économique ou politique. L’attractivité et le développement de l’économie locale et régionale, la promotion de l’entreprenariat et la participation d’acteurs de la société civile sont des facteurs clé de l’endiguement d’une migration dictée par la survie et liée à l’absence d’emploi, mais permet également d’assurer un meilleur avenir aux aspirations de retour volontaire des migrants de retour.
 

La formation des migrants

Un élément important de ces activités – et l’une des tâches traditionnelles de l’OIM – consiste à préparer les migrants et les réfugiés à leur nouvelle vie, afin de faciliter le processus d’installation. A cet effet, l’OIM assure une orientation préparant à l’emploi, une orientation culturelle précédant le départ, une formation linguistique et une aide à l’intégration à l’arrivée, dont bénéficient à la fois les migrants et la communauté qui les accueille.