Communiqué
Global

L’OIM et l’Observatoire national de la migration évaluent les besoins et l’incidence des Libyens en Tunisie

 

Tunisia - Cinq ans après l’éclatement de la crise libyenne, de nombreux Libyens ont fui vers la Tunisie, mais les informations à leur sujet sont rares. 

L’OIM en Tunisie et l’Observatoire national de la migration (ONM) ont présenté hier (26 mai) les résultats de la première étude qualitative des besoins socioéconomiques et de l’incidence des Libyens en Tunisie. Plus de 100 représentants du gouvernement, de la communauté diplomatiques, des institutions des Nations Unies, d’ONG, de la société civile et des médias ont assisté à la présentation.

Sur la base d’une enquête de terrain réalisée auprès d'un échantillon de 1 500 résidents libyens, appuyée par les données de l’Institut national de statistiques et complétée par des entretiens et des groupes de discussion avec des informateurs-clefs, l’étude est de nature qualitative et n’a pas pour but de donner une estimation du nombre de Libyens résidant en Tunisie.

Elle offre cependant un bon aperçu de la situation socioéconomique des Libyens avant et après leur arrivée en Tunisie, de leur répartition géographique dans le pays et propose une évaluation des facteurs qui pourraient potentiellement être à l’origine de leur marginalisation socio-économique.

Chikri Arfa, Directeur général de l’ONM, s’est exprimé lors de la présentation à Tunis : « Les résultats de cette enquête sont très importants. Ils soulignent la nécessité de mettre en place des mesures économiques et sociales, par exemple un meilleur accès aux services de base, surtout dans les domaines de la santé, de l’éducation et du travail décent. »

Selon l’étude, les Libyens en Tunisie sont principalement établis dans la région du Grand Tunis (34,7 %), au centre-est (29,3 %), au nord-est (16,8 %) et au sud-est (15.5 %) du pays. Certains vivent dans des quartiers aisés, d’autres dans des zones plus défavorisées.

La répartition par tranche d’âge montre que la population est plutôt jeune et doit de plus en plus faire face à des conditions précaires, qui se reflètent dans la baisse des salaires. Ils cherchent des logements moins chers, dépensent moins pour la nourriture et les soins de santé et ont des difficultés à accéder aux écoles et au marché du travail tunisiens.

L’étude s’intéresse aussi à la question des projets de retour en Libye. Quelques 70 % des personnes interrogées souhaitent rentrer en Libye dès que la paix sera rétablie. Dans l’ensemble, elles apprécient l’aide sociale, même si leurs conditions de vie sont de plus en plus difficiles.

Elle contient également de nombreuses recommandations factuelles pour les prochaines décisions institutionnelles et la planification, qui tiennent compte des besoins et des possibilités découlant d’une bonne gouvernance dans le pays dans l’intérêt de tous.

L’étude peut être téléchargée ici.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Lorena Lando de l’OIM en Tunisie Tél : (+216) 28542954,Email : LLANDO@iom.int